C’était un 3 septembre… 1792 : l’effroyable assassinat maçonnique de la princesse de Lamballe

[Un texte tiré de la revue L’Héritage]

Parlant des Francs-Maçons et de leurs forfaits, dans son admirable encyclique Humanum Genus, le Pape Léon XIII a écrit ces lignes : « Il n’est pas rare que la peine du dernier supplice soit infligée à ceux d’entre eux qui sont convaincus, soit d’avoir livré la discipline secrète de la Société, soit d’avoir résisté aux ordres des chefs ; et cela se pratique avec une telle dextérité que, la plupart du temps, l’exécuteur de ces sentences de mort échappe à la justice établie pour veiller sur les crimes et pour en tirer vengeance. »

Rien n’est plus vrai, en effet.

La Franc-Maçonnerie profite de toutes les circonstances pour frapper ceux dont elle a décidé la mort.

Quand ses victimes sont des personnages en vue, elle prend, d’ordinaire, ses mesures pour que l’assassinat soit mis sur le compte des passions politiques ; ainsi elle opéra surtout pendant la Révolution. Par exemple, il est certain que plusieurs meurtres essentiellement maçonniques furent commis à Paris, à la faveur des horribles massacres de septembre.

Citons le cas de la princesse de Lamballe.

Cette infortunée princesse, qui fut – personne ne l’ignore – l’amie dévouée de la reine Marie-Antoinette, avait eu la faiblesse, en 1777, de se laisser affilier à la Franc-Maçonnerie, dont elle ne soupçonnait pas les tendances.
Le but de la secte était, à cette époque, d’accaparer quelques personnes de la Cour, surtout celles admises dans l’intimité des souverains. La princesse aimait les fêtes ; on la prit par son faible.

Elle fut initiée par la Loge La Candeur, de Paris.

En 1781, elle fut élue Grande Maîtresse de la Mère Loge Ecossaise d’Adoption, c’est-à-dire qu’elle fut mise à la tête des Loges de Dames. Le jour de son installation, la « Sérénissime Sœur de Lamballe », le maillet en main, put entendre le Frère Robineau lui chanter, au nom du rite, des couplets fort galants :
« Amour, ne cherche plus ta mère/Aux champs de Gnide ou de Paphos/Vénus abandonne Cythère/Pour présider à nos travaux. Etc… »

D’un esprit très léger, elle ne comprit pas ce qui se tramait dans les Loges et n’ouvrit les yeux que lorsque la Révolution eut éclaté.
Mais alors elle fit son devoir sans aucune défaillance. Elle s’efforça de réparer le mal dont elle avait été la complice inconsciente. En novembre 1791, elle prit l’initiative de la surveillance qu’il était nécessaire d’exercer sur tous les foyers de conspiration. La secte jura de lui faire payer de sa vie son loyal retour au bien.

Au 10 août 1792, la princesse de Lamballe suivit, avec le plus grand courage, la famille royale à l’Assemblée, puis au Temple. Dans la nuit du 19 au 20 août, elle fut transférée à la Force.

Son sacrifice était héroïque ; elle savait, la malheureuse, quel sort l’attendait. On en a la preuve.

En effet, c’est après la fuite de Varennes (juin 1791) que la princesse avait eu les preuves du rôle joué par la secte. Chargée d’une mission en Angleterre, elle avait constaté, avec douleur, l’influence que les Loges exerçaient sur Pitt, le conseiller du roi Georges ; celui-ci avait refusé son intervention, Pitt avait été jusqu’à dire que Louis XVI n’avait que ce qu’il méritait. Après un court séjour en Angleterre, la princesse était passée à Aix-la-Chapelle ; c’est à ce moment qu’elle avait brisé les liens maçonniques. Elle avait rompu avec la secte, et, circonstance significative, fait aussitôt son testament ; ce document, qui a été publié, est daté du 15 octobre 1791. Puis, elle était rentrée en France, pour lier son sort à celui de la famille royale.

Le 3 septembre 1792, à la Force, elle comparut devant le tribunal de sang, présidé par le franc-maçon Hébert. Sa vaillante attitude a été immortalisée par Peltier et Bertrand de Molleville. Conduite dans la rue du Roi-de-Sicile, elle fut égorgée par les massacreurs. Un de ces misérables voulut lui enlever son bonnet avec la pointe d’un sabre et la blessa au front ; un autre la renversa d’un coup de bûche ; elle fut achevée à coups de sabre et de pique. Son corps fut mutilé, telle était la rage de ces scélérats ; on lui arracha le cœur ; on coupa sa tête, qui fut promenée, au bout d’une pique, jusque sous les fenêtres du Temple.

Plus tard, en 1796, ses assassins furent jugés. L’un des principaux, Nicolas Le Grand, franc-maçon, fut condamné à vingt ans de fers ; un autre, nommé Charlat, également franc-maçon, s’était engagé pour aller combattre les Vendéens, mais il fut tué par ses camarades, à qui il faisait horreur à raison de sa participation au crime.

Hiram

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3 thoughts on “C’était un 3 septembre… 1792 : l’effroyable assassinat maçonnique de la princesse de Lamballe

  1. Bonjour,

    c’est un commentaire pour Thibaut de Chassey.

    Je suis petit-fils d’un vendéen du Château d’Olonne, qui devint officier supérieur de carrière. Il passa la plupart du temps de la seconde guerre mondiale en administration sur les territoires coloniaux français, puis, vers la fin de la guerre on l’envoya en affectation en Bulgarie, et aussi un bref temps en Grèce.
    Il est l’homme qui me marqua le plus. Il était bon et rigoureux. Ayant l’habitude de donner des ordres aux hommes, avec moi il parlait toujours avec douceur, en me disant, « Maintenant tu vas faire ceci. » et n’avait jamais besoin de répéter ses ordres. Je l’aimais autant qu’il m’aimait moi.
    Il s’était marié avec une parisienne. Ses amis à Olonne dirent, « Té, le gars G., il s’est marié avec une étrangère. »

    Pendant ma deuxième classe de troisième (à cause d’une terrible dépression au début de l’adolescence) une vieille française, qui était notre professeur de français, nous fit lire « Nez de Cuir » et « Les Manants du Roi » de Jean de la Varende. Qui sont restés pour moi parmi les plus beaux livres que j’aie lus.

    Quand j’ai lu (pas encore en entier) le carnet d’aujourd’hui, j’ai beaucoup aimé le ton.
    Je me souviens que dans « Contes et Légendes d’Israel », si je ne me trompe, Elie, qui était accompagné à cette occasion d’un homme qui avait insisté pour être avec lui dans ses voyages, après qu’il aient été un soir accueillis par des gens infréquentables, leur avait dit le lendemains, « Que Dieu fasse de vous tous des chefs. » Et un autre jour, alors qu’ils avaient été accueillis par des gens généreux, Elie avait demandé que leur âne meure, le lendemain, et une ou deux autres choses que ne comprit évidemment pas son accompagnateur. Un autre jour, ayant été accueillis par des gens justes et de noble caractère, Elie dit ensuite, « Que Dieu fasse de vous les sujets d’un seul chef. » Là-dessus, cet homme qui l’accompagnait, qui ne comprenait pas, demanda des explications à Elie. Qui lui dit, « Bien. Si tu le désires. Tu sais que cela entraînera notre séparation immédiate.
    J’ai dit à ces gens qui vivaient dans l’injustice, « Que Dieu fasse de vous tous des chefs. » parce que des chefs rassemblés dans un tel lieu, ne feront que se battre entre eux. Par contre, pour ces gens qui vivaient dans une tenue constante, je leur ai dit, « Que Dieu fasse de vous les sujets d’un seul chef. » car les gens vivant sous les ordres d’un chef juste et bon mènent une vie fructueuse et paisible. Quand à ces gens dont j’ai demandé la mort de leur unique âne, je l’ai fait parce que le démon de la mort était en train de s’approcher de leur enfant. Il était donc préférable que la mort emporte leur âne plutôt que leur enfant.
    Maintenant nous allons nous séparer. N’oublie pas ce que tu as appris en ma compagnie. Et que jamais tu ne dois dire à Dieu, « Seigneur, que fais-tu ? »>>

    Une autre personne m’ayant influencé dans mon enfance fut mon grand-oncle, le frère de ma grand-mère maternelle. Il passa six mois dans un Oflag avant la fin de la seconde guerre mondiale. Il était un parisien magnifique, avec une classe….! Il s’en alla il y a déjà dix sept ans.

    Je suis le fils d’une personnalité de la médecine en Amérique du Sud, un homme très bon et intelligent lui aussi, qui s’en alla il y a plus de quatre ans, n’ayant pratiquement jamais vraiment pris sa retraite. Ma mère et lui divorcèrent quand j’avais un peu plus d’un an. Mon grand-père n’avait pas accepté le métier qu’elle voulait exercer, danseuse de ballet. Il dit, « Ma fille ne montera pas sur les planches ! »
    Et ma mère en avait gardé une tendance désespérée, ne faisant pas tout le nécessaire pour ses enfants. Mais elle était elle aussi une personne extraordinaire, avec une inspiration spirituelle surprenante. Elle n’a pas laissé un souvenir aussi paisible que ses parents, son oncle ou, mon père, mais elle m’a marqué par cette inspiration exceptionnelle.

    Après ce que j’ai lu tout à l’heure, je dirais volontiers, « Vive le Roi ! Qu’il vienne ! », comme dans le livre de Jean de la Varende.

    Respectueuses Salutations,

    J.D.

  2. Merci d ‘avoir commémore la tragique fin de la Princesse de Lamballe .supplice auquel se sont ajoutées des atteintes que la pudeur ne peut dire,oui ce fut un martyr,symbole du martyr de notre nation.Nous vous remercions d être toujours fidèle au poste. Nous admirons votre engagement !
    Respectueusement.Jeanne .

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